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Intermédiaire sur la Bourse de Tunis, Maxula vient de publier une très intéressante étude sur le secteur bancaire tunisien. Originalité de cette étude, au moins de notre point de vue journalistique, le nouveau classement qu’il vient d’établir des banques, à partir d’un échantillon assez indicatif.

On passera alors volontiers sur le traditionnel classement en terme de total bilan qui place la STB en première place, la BNA et la BIAT en seconde et troisième place du classement. Il note que l’ATB est la banque qui a enregistré la plus importante hausse du total bilan en 2006. En terme de produit net bancaire (PNB), la première place a été accaparée par la BIAT, suivie de la STB et de la BNA.

Il remarque pourtant, pour justifier ce nouveau classement, un «manque de visibilité à court et moyen terme, lié à une activité économique fortement conjoncturelle, et à une volatilité des bénéfices futurs des banques qui opèrent dans un marché concurrentiel». Il explique ensuite sa nouvelle approche qui «consiste, en premier lieu à calculer la valeur ajoutée économique de chaque banque de l’échantillon et à voir son évolution sur les quatre dernières années». Et Maxula de continuer que «à l’issue de cet exercice, on pourra identifier les banques qui créent de la valeur et celles, qui au contraire en détruisent. A partir de ce constat, on essayera de proposer une solution pour les banques qui ont des EVA négatives, et ceci en tenant compte du contexte actuel du secteur bancaire tunisien et de ses défis futurs. La logique est essentiellement basée sur les augmentations de fonds propres nécessaires qu’une banque est contrainte de faire afin de se doter de la solidité nécessaire à la survie et à la rentabilité, dans un environnement voué à être de plus en plus concurrentiel.

A ce niveau, les banques étudiées sont classées selon leur capacité à créer de la valeur. La mesure de l ’EVA (EVA : Economic Value Added, définie comme étant la différence entre le résultat d’exploitation net d’impôt et la rémunération des capitaux engagés dans l’actif économique) nous indique qu'il faut maximiser le résultat économique et minimiser le coût du capital pour qu'il y ait création de valeur. L’EVA représente la différence entre le résultat d’exploitation net d’impôt et la rémunération des capitaux engagés dans l’actif économique. Le principal objectif des banques est de disposer d’un niveau suffisant de fonds propres afin de couvrir des pertes potentielles. Etant donné que le coût de la dette est déjà pris en compte dans le résultat économique, le coût des capitaux investis n’est pas ici le coût moyen pondéré du capital, mais plutôt le coût des fonds propres, qui est calculé par le modèle du MEDAF : un coût des fonds propres de 14%, soit un rendement sans risque (BTA 10 ans) égal à 6,9%, majoré d’une prime de risque de 7%. (Téléchargez le classement)

Valeur
2006

BH

2871

ATB

-3163

BT

-4039

AB

-11500

BIAT

-31750

BNA

-34434

STB

-39463

Le classement des banques selon le critère de l’EVA relatif à l’exercice 2006, montre que la BH est la seule banque à pouvoir dégager une valeur ajoutée positive. Cependant, les deux autres banques publiques, se trouvent en bas du tableau, en présentant des EVA fortement négatives, avec -34 MDT pour la BNA et -39 MDT pour la STB. Du côté des banques privées, nous retrouvons l’ATB et la BT en seconde et troisième positions du classement. Les EVA trailing 2007 témoignent d’une amélioration significative dans la création de valeur par ces deux banques ».

"source M.B"

Tag(s) : #articles de presse
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