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Nées dans les années 1970, les institutions financières islamiques opèrent dans plus de soixante-quinze pays. Apparemment paradoxal dans le contexte d’une religion qui réprouve les gains générés par le prêt, leur développement a d’abord correspondu à l’éveil de l’islam politique. Mais il a survécu à son déclin, trouvant une nouvelle jeunesse dans l’essor de la mondialisation financière. Les fonds islamiques, fondés sur le partage des profits et des pertes, ou, plus prosaïquement, sur des investissements dans les secteurs dont le caractère licite est établi, coexistent désormais avec d’autres produits financiers « éthiques ».

Par Ibrahim Warde

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AFP, le 4 mars 2009 à 08h43
JAKARTA, 4 mars 2009 (AFP) -La finance et la banque islamiques doivent être développées comme une alternative au modèle financier de Wall Street, discrédité par la crise mondiale, ont estimé les participants du Forum économique islamique mondial (WIEF) qui s'est terminé mercredi à Jakarta.
Dans une déclaration finale, le Forum a appelé à "la promotion de la finance islamique en tant qu'alternative viable au système financier conventionnel".
Il a notamment demandé "aux gouvernements et aux banques islamiques de développer les micro-crédits conformes à la charia", la loi islamique, pour en faire bénéficier les entreprises des pays en voie de déloppement.
"La déclaration contient une série de propositions qui, si elles sont largement appliquées, entraîneront des changements importants pour le monde musulman comme non-musulman", a déclaré le président de la Fondation du WIEF, Tun Musa Hitam.
La 5è édition du Forum a réuni depuis lundi quelque 1.500 représentants de 38 pays et des hommes d'affaires et investisseurs. Nombre d'entre eux ont mis en cause le système financier actuel, présenté symboliquement comme celui de "Wall Street", dans la crise mondiale. Contre "l'avidité débridée" du marché, selon le Premier ministre malaisien Abdullah Ahmad Badawi, ils ont fait l'éloge des principes de la finance islamique qui interdit les transactions ayant recours à l'intérêt et à la spéculation.
La Banque islamique de développement (IDB) a été appelée à jouer un rôle moteur pour sa promotion alors que les encours de la finance islamique sont estimés entre 700 millions et un milliard de dollars.
Le Forum a également appelé, dans sa déclaration, à maintenir l'élan pour l'ouverture des marchés face à la tentation du protectionnisme. "Tout le monde serait perdant dans une guerre commerciale", a averti le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.
Le 6è WIEF se déroulera du 18 au 20 mai 2010 à Kuala Lumpur.

Tag(s) : #Finance islamique
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