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Le ministre tunisien des Finances, Houcine Dimassi, a présenté sa démission en raison de divergences politiques avec le gouvernement dirigé par l’islamiste Hamadi Jebali. Une démission qui a été acceptée par M. Jebali selon Ridha Kazdaghli, membre du cabinet du chef du gouvernement.

lettre de démission

lettre de démission

Il s’agit du deuxième ministre à claquer la porte du gouvernement depuis l’entrée en fonction fin 2011 de l’équipe au pouvoir composée par le parti islamiste Ennahdha et deux partis de centre gauche, Ettakatol et le Congrès pour la république (CPR).

Selon la lettre de démission, M. Dimassi, qui était l’un des rares indépendants à siéger au gouvernement, a expliqué sa décision par des désaccords grandissants avec le gouvernement en matière de politique économique, monétaire et sociale.

M. Dimassi a dénoncé la politique électoraliste de la plupart des membres du gouvernement qui a pour conséquence, selon lui, de faire exploser les dépenses de l’Etat.

Ces dérapages ont, d’après lui, pour objectif de gagner la sympathie de certaines catégories sociales dans la perspective des prochaines élections.

M. Dimassi explique également sa décision par son opposition à un projet de loi soumis à l’Assemblée Nationale Constituante en vue de la réhabilitation et de l’indemnisation de tunisiens ayant été notamment injustement incarcérés sous l’ancien régime.

Le parti islamiste Ennahdha, auquel appartient M. Jebali, a soulevé la controverse en réclamant une indemnisation pour ses partisans et dirigeants opprimés sous l’ancien président Ben Ali, au même titre que les martyrs de la révolution qui a chassé ce dernier du pouvoir en janvier 2011.

Ce projet nécessite des dépenses supplémentaires considérables, compte tenu du nombre important de bénéficiaires potentiels, et ce au détriment de la situation économique et financière difficile, écrit le ministre démissionnaire.

Dans sa déclaration, cet économiste a aussi dénoncé la manière arbitraire et injuste avec laquelle le gouverneur de la Banque centrale Mustapha Kamel Nabli avait été limogé et remplacé cette semaine par Chedly Ayari.

Rappelons qu’en juin dernier, le ministre de la Réforme administrative, Mohamed Abbou (S.G. du CPR), avait démissionné pour protester contre des entraves présumées dans la lutte contre la corruption dans l’administration.

Houcine Dimassi

Houcine Dimassi

Tag(s) : #politique
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