Selon une enquête de la Télévision Suisse Romande (TSR) en collaboration avec journal français Le Monde, l'homme d'affaires Mohamed Sakhr El-Materi – marié à Nesrine Ben Ali, la fille ainée du couple présidentiel tunisien – et son groupe Princesse Holdings avaient fait main basse en 2006 sur 40 % des actions Nestlé Tunisie, alors détenues par la Banque Nationale Agricole (BNA) et la Société tunisienne des industries laitières (STIL). Ces derniers ont été quasiment sommés de céder leurs parts, sans consulter la maison mère en Suisse, au prix nominal, soit quelques 4,5 millions de dinars (alors 3 millions d'euros). Les dirigeants de Nestlé ont alors fait le dos rond pour « préserver leurs affaires et l’image de leur groupe ». L'affaire Nestlé pourrait intéresser la Commission d'établissement des faits sur les affaires de malversations et de corruption, instaurée voilà maintenant trois semaines à Tunis. Nestlé est présent en Tunisie depuis les années 1960 tandis qu’en Algérie sa présence remonte à la période coloniale. C’est probablement l’entreprise étrangère la plus ancienne en Algérie.