Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L’homme d’affaires tunisien, réfugié depuis une vingtaine d’années en France, Abdelmagid Bouden, aurait une nouvelle fois sérieusement mis à mal le projet de privatisation de la banque franco tunisienne (BFT), l’une des plus anciennes du pays.
 Le bulletin Maghreb Confidentiel (MC), dans son édition du 11 nov 2010 révèle que l’Arab Banking Corporation Investments (ABCI) qu’il dirige, et qui dispute la propriété de la BFT à l’Etat Tunisien depuis plus de vingt ans, a fait publier le 6 novembre 2010 sur les quotidiens tunisiens un encart qui prévient les éventuels acquéreurs d’actions de la BFT « qu'ABCI se considère toujours propriétaire des actions de la BFT, et se réserve le droit de poursuivre les éventuels repreneurs.
 Ceux-ci ne pourront plus se prévaloir d'être des acquéreurs de bonne foi, et pourraient donc être attaqués devant des tribunaux étrangers pour "recel de spoliation »...MC ajoute que les autorités tunisiennes avaient chargé « l'avocat d'affaires Noureddine Ferchiou […] d'approcher ABCI … pour proposer une "régularisation" hors tribunaux » en essuyant un refus. Début septembre 2010, de nombreux médias locaux avaient annoncé en grande pompe une nouvelle tentative de privatisation de la BFT, après l’échec de la précédente, en 2008.
Les noms de célèbres postulants, proches du palais de Carthage, avaient été avancés, à l’instar de Hedi Jilani (patron des patrons), Belhassen Trabelsi (le gendre du président), Hamadi Bousbia, Lotfi Abdennadher et le groupe Btp Hakim Hmila.
 La procédure avait revêtu une exceptionnelle célérité en raison de la hantise des autorités de voir aboutir la procédure engagée par M. Bouden devant le Centre international de résolution des différends internationaux (CIRDI).
Le CIRDI indique avoir prononcé, le 17 novembre 2010, un arrêt au terme duquel certaines mesures conservatoires sont prises dans cette affaire.
 Le trouble des autorités transparait dans la mise au point décousue qu’elles ont fait relayer par des médias officieux pour répliquer à l’encart de ABCI. Une tentative laborieuse et contreproductive de se justifier sur cette procédure de plus de vingts ans, révélant que la compensation réclamée par Bouden avoisinerait le milliard de dollars.
 Aux dernières nouvelles la situation de la BFT s’apparenterait à une « lente mais sûre agonie », selon le site webmanagercenter.
Les 230 employés de la banque se plaignent de « la dégradation de leurs conditions de travail […] inquiets pour leur avenir et en désaccord avec leur direction générale, ceux-ci ont menacé de nouveau de faire grève».
 La BFT perdrait, selon l’hebdomadaire «Echaab» (cité par webmanagercenter), près de 50 clients par mois.

source :http://www.kalima-tunisie

Tag(s) : #articles de presse
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :