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Longtemps –quasiment- absente, la concurrence entre banques de la place est aujourd’hui une réalité irréfutable –même si elle reste à consolider et à parfaire. Même si elle n’a pas commencé avec l’arrivée du groupe Attijariwafabank en Tunisie via le rachat, en novembre 2005, d’une participation majoritaire dans le capital de l’ex-Banque du Sud (rebaptisée depuis Attijari bank), la concurrence sur le marché bancaire tunisien s’est sensiblement renforcée depuis. Loin d’être insensibles à ce débarquement dans notre pays de la première banque du Maroc -en partenariat avec un géant mondial, en l’occurrence Banco Santander, la 12ème banque au monde par la capitalisation boursière et la 7ème par les bénéfices), les autres banques de la place y ont réagi très rapidement. Leur riposte a commencé à se dessiner dès l’instant où Attijari bank a affiché ses nouvelles couleurs –le 12 décembre 2006-, ainsi que son ambition -devenir la deuxième banque privée du pays, avoir 12,5% de parts de marché en crédits et 13% en ressources-, et a pris la forme d’une augmentation des investissements publicitaires.

 

Par la suite, la «guerre» bancaire a pris la forme d’une course à l’extension des réseaux d’agences, dans laquelle la plupart des établissements se sont jetés corps et âme, et qui n’est pas près de se terminer. Bon nombre de banques ont également lâché la bride à leur inventivité pour rivaliser de lancements de nouveaux produits et services. Attijari bank s’est particulièrement distinguée en 2007 dans ce domaine, notamment en lancement «Maghreb Développement», une manifestation destinée à favoriser la rencontre entre opérateurs économiques des cinq pays de l’UMA, en développer les échanges commerciaux et les investissements entre eux. Avant d’enchaîner, avec le lancement de «Tunisie Comex», une plateforme destinée à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur développement à l’international.

 

Mais le bras de fer entre Attijari bank et d’autres banques a pris une tournure inattendue au cours des dernières semaines. En effet, la filiale tunisienne d’Attijariwafabank a fait l’objet d’une plainte en bonne et due forme auprès des autorités monétaires, à l’initiative présentée d’au moins une banque de la place qui lui reproche d’avoir débauché certains de ses cadres.

 

Engagée dans un vaste programme de transformation et de développement de la banque, Attijari bank a en effet dû, en plus d’un grand effort en matière de formation et de recyclage en direction de ses propres employés, recruter 180 nouveaux diplômés et cadres en 2007, dont une partie lui est venue d’autres banques de la place. Pourtant, outre d’avoir procédé au recrutement par voie d’annonces –ce qui veut dire qu’elle n’est pas allée débaucher les cadres de certains de ses concurrents-, l’ex-banque du Sud n’a même pas cherché à allécher ceux d’entre eux ayant proposé leur service, puisque la direction générale d’Attijari bank les a recrutés sur la base du salaire perçu chez leur ancien employeur. Malgré cela, le flot de demandes n’a pas cessé, faisant rager certaines banques de la place, qui ont riposté en exerçant une double pression : sur Attijari bank pour l’obliger à ne plus recruter les cadres que le nouveau projet de développement de cette institution semble séduire, et sur leurs propres employés pour les obliger à signer un engagement…. de ne pas partir chez le concurrent.
"source Webmanagercenter" le  03.03.2008.

Tag(s) : #articles de presse
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